- mercredi 25 novembre 2009 - A la recherche de La Démocratie Participative

"nous voulons que l'ouvrier, le paysan et le chômeur trouvent, dans le loisir la joie de vivre et le sens de leur dignité."
Léo Lagrange, La voix de Paris, le 10/06/1936

« Notre but, simple et humain, est de permettre aux masses de la jeunesse française de trouver, dans la pratique des sports, la joie et la santé et de construire une organisation des loisirs telle que les travailleurs puissent trouver une détente et une récompense à leur dur labeur.
J’ai employé le mot Masse et je l’ai employé volontairement.
En effet, dans les sports, nous devons choisir entre deux conceptions différentes :

1-La première se résume dans le sport spectacle et dans la pratique des sports restreints à un nombre relativement petit de privilégiés ; pratique qui a souvent pour seul but le création du grand champion, création d’ailleurs difficile avec une masse si réduite…

2-Selon la deuxième conception, tout en ne négligeant pas le côté spectacle et la création du champion, qui ont leur raison d’être, c’est du côté des grandes masses qu’il faut porter le plus grand effort.

La plus grande partie de la jeunesse de la France ne peut pas aujourd’hui pratiquer les sports.
Les causes sont multiples : manque de terrains et de stades, d’instructeurs et d’entraîneurs, manque de temps pour les jeunes qui travaillent, frais trop élevés…
Nous tenterons de donner à la jeunesse de France les terrains de sport et de jeux, simples et accessibles, dont elle a besoin en créant l’équipement sportif d’une nation libre ;
…Loisirs sportifs, loisirs touristiques, loisirs culturels où doivent s’associer et se compléter les joies du stade, les joies de la promenade, du camping et du voyage et les joies des spectacles et des fêtes… »

Extrait de "Les grands discours socialistes français du XXe siècle" par Mehdi Ouraoui, Editions "complexe".

Ce discours, et c‘est là le miracle des grands hommes, a tout son intérêt aujourd’hui encore ici même à Guichen.


J’entends dire qu’il n’y aurait pas une politique de gauche et de droite dans les petites communes.
J’ai envie de vous expliquer qu’à y regarder de plus près, on est en droit de s’interroger sur la réelle volonté de la majorité d’un accès pour tous à la culture et aux loisirs.

Beaucoup de personnes siégeant dans le groupe majoritaire se disent hors clivage politique, voir sympathisants de gauche.

J’aimerai leur rappeler que le mot politique n’est pas un gros mot.
Le mot politique vient du grec politikè (« science des affaires de la Cité »). Étymologiquement, la politique est donc synonyme d'organisation de la Cité.

M. le Maire et ses adjoints, ainsi que les oppositions font de la politique à Guichen dés qu’ils est question d’organisation de la vie des citoyens sur cette commune.

Alors, la question que j’aimerai poser est celle de savoir si nous avons un courant de gauche ou de droite à Guichen ?
Pour cela, il suffit de rechercher quelle est la volonté politique de l’équipe majoritaire ?
Depuis bientôt 2 ans que je suis élue, je cherche à répondre à cette question en analysant leurs actions et leurs priorités.
Ma conclusion est que les affaires sont gérées au fil de l’eau ; il n’y a aucun fil conducteur, aucune volonté politique ne se dégage (à part celle d’être réélu au mandat suivant).

On voit émerger des projets décousus sans concertation avec l’ensemble des partenaires associatifs. L’influence des uns n’allant pas toujours dans le sens de l’intérêt général.
Ce petit jeu des conflits d’intérêt n’a rien de bon pour garantir le lien social et la cohésion sur une commune.

Ce dont je suis sûre, c’est que l’équipe majoritaire en place depuis des décennies, occupe le terrain de la communication pour valoriser son action.
Je vous invite à regarder de plus près ce qui nous concerne localement et à lire avec un œil avisé notre bulletin Reflet.
Je suis fâchée de voir que l’on puisse utiliser un médias aux frais du contribuable pour valoriser une parole (on est loin des actions). En Bref, ce n’est que de la Com de part et d’autre !

Spectacle affligeant dans le Reflet de Novembre de ces querelles écrites entre la majorité et l’opposition alors que les échanges en Conseil demeurent très policées.
Serait-ce que les uns et les autres sont plus hardis dans leurs écrits?


Depuis le début de ce mandat, j’assume le fait, d’abord d’avoir refusé de co-signer des textes insultant pour d’autres personnes ; j’assume de siéger seule au Conseil et de maintenir le Cap d’une opposition qui demande des comptes et exige des actions.
Je revendique une volonté politique de gauche d’égalité d’accès à la culture, aux loisirs, au logement, aux services publics.

Je suis parfois bien seule face à cette majorité qui n’accepte pas la critique de sa gestion et qui ressent cette critique comme une attaque personnelle.

J’assume les 4 petites lignes à ma disposition dans le Reflet pour essayer de vous faire comprendre que, la gestion municipale est malade de vos silences citoyens.

Citoyens de Guichen, ne laissez pas des élus décider à votre place sur des questions qui impactent votre vie privée.

· Quand la Municipalité décide la construction d’un espace d’expression corporelle pour 1 000 000 d’euros, qui va payer ?
A qui profite cet équipement ? Pensez-vous réellement que tous les enfants sont susceptibles de faire de la danse compte tenu du prix de l’adhésion ?
Que propose le Maire pour répondre à cette question? Des chèques loisirs? Hélas, non!

· Savez-vous qu’un équipement de loisirs multi sport extérieur, comme il en existe sur des tas de communes, coûterait 100 000€ et profiterait à tous les enfants et adolescents souhaitant une pratique sportive libre et gratuite.

· Que dire de la priorité de développer un transport pour les résidents des hameaux extérieurs au bourg, personnes âgées ou enfants afin de les véhiculer vers les équipements de sport ou de loisirs. Ne paient-ils pas leurs impôts locaux ?

· Que dire des navettes inexistantes entre Guichen et Pont-Réan ?

· Que dire de l’absence de rénovation des salles Alain Colas et Henri Brouillard?

A titre d’exemple, la rencontre sportive de 4 équipes de basket a été annulée à Guichen le samedi 24/10 en raison de l’humidité sur le sol. Plusieurs enfants ont glissé et l’arbitre a préféré ne pas prendre le risque d'une blessure. Depuis des années, M. le Maire prend le risque qu’un enfant se blesse dans ces salles. Les écoles fréquentent ces lieux. Où se situait l’urgence entre trois salles de danse et la rénovation de l’existant?

Lors du Conseil Municipal du 27/10/09, j’ai demandé que la Municipalité mette en place une politique d’accès aux loisirs et à la culture pour tous en réfléchissant à une politique tarifaire équitable !
Ne rêvez pas ! Cala ne fait pas partie de leur choix politiques prioritaires;
Preuve en est s’il vous en faut de leur dernière trouvaille.
Le Skate-Park : équipement en accès libre pour tous.
Les élus de la Majorité ont demandé au Clad-UFCV de proposer un accompagnement par un adulte aux jeunes pratiquant le skate. Les jeunes ne pourraient soi-disant se suffire à eux-mêmes.
Solution : Le Clad-Ufcv (contraint par la demande des élus) a proposé un atelier payant les mercredis de 14h30 à 17h00 pour 120€ l’année.
D’où la question naïve que je leur ai posée (je suis très naïve !) :
"que deviendront les enfants et ados qui n’adhérent pas à cet atelier et qui occupaient préalablement le skate -park. le mercredi après-midi à ces mêmes horaires?"
Réponse : ils n’auront plus accès au skate-Park aux horaires de l’atelier.

Quand on exclue des ados d’un loisir qu’il pratiquait gratuitement…
Est-ce une volonté politique de gauche?
Par chance, l’atelier n’a pas rencontré le succès escompté et le projet est tombé à l’eau…
Voilà le genre d’évènements qu’il faut que vous connaissiez pour vous faire une réelle opinion de la situation politique à Guichen.

Le seul moyen de comprendre et de déjouer les travers de la communication est de s’impliquer dans son rôle de citoyen. Cela consiste à exercer une vigilance citoyenne en 1er lieu auprès de vos élus.
Venez nombreux au Conseil Municipal ; Posez des questions, critiquez (tout en restant courtois, bien sûr).
Pour finir avec la polémique du dernier conseil Municipal, je pense qu’il y a les faisous et les disous. En les observant tous depuis 2 ans, je pense qu’ils ne sont pas prêts ni les uns, ni les autres à la concertation qu’ils revendiquent, ni à écouter la parole du citoyen que nous sommes tous. Ils ne sont pas prêts à entendre la critique.
La critique permet pourtant de progresser.


Au fait, lors du dernier Conseil Municipal, alors même que l’opposition brillait par son absence , j’ai demandé au Maire la possibilité pour le public de poser des questions en fin de Conseil municipal. Le Maire ne le souhaite pas ; prétextant que le citoyen a la possibilité de poser ses questions par écrit une semaine avant le Conseil. Problème/ l’ordre du jour est publié 2-3 jours avant le conseil Municipal dans Ouest-France et est par ailleurs affiché en Mairie.
Pourtant, d’autres communes laissent la parole libre au public en fin de conseil : juste à côté de nous à Bain de Bretagne…
Un citoyen dans le public en a profité pour poser une question au Maire sur la couverture haut-débit à Guichen. Très instructif…Le Maire n’a pas eu l’air d’apprécier cette intervention.
A vous de jouer…Vous avez la parole…
Une citoyenne, conseillère municipale d’opposition à Guichen

Michèle MOTEL

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